Sites et monuments
Son château
1050 : c’est à cette époque que le premier château de Givors est construit au sommet de la colline Saint-Gérald, celle qui fait aujourd’hui face à l’hôtel-de-Ville. Signe de puissance et lieu de protection des attaques extérieures, on sait que cet édifice en bois est bâti par le seigneur de Montagny.
Cependant, les ruines que vous apercevez aujourd’hui au–dessus de la cité des Étoiles, sont celles du deuxième Château, construit par Renaud de Forez, Archevêque de Lyon. Datant du XIIè siècle, ce château est détruit au XVIè siècle pendant les guerres de religion.
A savoir : une campagne de fouilles archéologiques a été conduite de 1971 – 1975.
Ses Étoiles
Avant les Étoiles, il y avait le Vieux-Givors
A la fin des années 1960, la municipalité se trouve confrontée à la vétusté grandissante de son centre-ville ancien. Pour remédier tant à l’absence de lumière et de commodités, qu’à l’humidité omniprésente, la mairie envisage dans un premier temps de rénover ce quartier que les givordins appellent le Vieux-Givors.
La rénovation semble très vite inenvisageable car beaucoup trop coûteuse.
Rapidement, dans un contexte national de lutte contre l’habitat insalubre, la municipalité envisage de détruire les habitations du Vieux-Givors, classifiées dès 1967 en « bidonville vertical en dur » par le Ministère de l’équipement. Les lois Debré (1964) sur la résorption de l’habitat insalubre et Vivien (1970) permettant d’accélérer les procédures en la matière, débouchent au niveau local sur la démolition du Vieux-Givors en 1973.
Cette démolition, ainsi que la reconstruction du centre-ville, font ainsi partie d’une opération de résorption de l’habitat insalubre (ORHI) de 4 hectares, financée en partie par l’État.
Pour la reconstruction du centre, deux équipes d’architectes sont désignées par la Ville de Givors : l’Atelier Jean Renaudie et le Groupe ETRA (4 jeunes lauréats du concours PAN3, initié par la Direction nationale de l’Architecture). Ces architectes, une fois désignés, travailleront en liaison avec le cabinets d’étude Bornarel et OTRA.
Les Étoiles : la rencontre de deux militants, Camille Vallin et Jean Renaudie
Camille Vallin, maire communiste de Givors, et Jean Renaudie, architecte installé à Ivry-sur-Seine (Val de Marne) dès 1968, se rencontrent à Paris pour la première fois au début des années 1970.
Ils partagent, entre autres, l’idée que le bonheur peut exister par le logement, pour chacun d’entre nous, quelle que soit sa place dans la Société.
Jean Renaudie est enthousiasmé par la commande de Camille Vallin. Recréer un morceau de ville, aussi vivant que l’a été le Vieux-Givors, et qui respectera le site naturel existant.
Les Étoiles sont construites de 1976 à 1982. Leur inauguration a lieu le 9 octobre 1982, en présence, entre autres personnalités, de Jack Ralite, ministre de la Santé au sein du gouvernement Mauroy.
Exemple significatif de l’architecture Post-Moderne, les Étoiles de Givors illustrent pleinement l’engagement politique commun de certains architectes de cette époque et de leurs commanditaires. Ici, c’est la volonté d’améliorer le quotidien des habitants en leur offrant, entre autres, l’accès aux commodités et un logement aux formes peu conventionnelles, qui domine.
Label Patrimoine du XXè siècle
Des visites guidées de la Cité des Étoiles de Renaudie sont proposées par la Direction des Affaires Culturelles.
Pour obtenir des renseignements et réserver une visite, vous pouvez contacter directement la DAC :
Tél. : 04 72 49 82 45
Mail : direction.culture@ville-givors.fr
En savoir plus …. sur le Vieux-Givors
C’est, jusqu’à la démolition de ce quartier, 270 maisons de bourg, individuelles, à deux ou trois étages, séparées par de petites ruelles très étroites. Les givordins ayant vécu au sein du Vieux-Givors se souviennent d’une proximité de voisinage, conviviale, véritable terrain de jeux aux multiples cachettes, pour les plus jeunes d’entre eux.
Cependant, si la nostalgie du Vieux-Givors demeure chez certains, d’autres rappellent que le quartier était beaucoup trop insalubre pour qu’il puisse résister aux années, même après une rénovation.
Enfin, sachez que si vous demandez aux givordins de vous parler du Vieux-Givors, ils fredonneront certainement pour la plupart une chanson entendue dans tous les banquets, vogues et fêtes locales …celle-ci : Le Vieux-Givors.
Et la Cheminée ?
En passant à proximité de la ville, vous apercevrez certainement cette grande tour d’une cinquantaine de mètres de hauteur… Située à côté de la gare de Givors-ville, au bord du Gier, la cheminée de la Verrerie BSN est la seule trace bâtie qui subsiste de l’activité de la Verrerie de Givors.
Datant du XVIIIème siècle, la cheminée s’est vue rehaussée d’un réservoir d’eau en ciment dans les années 1940, afin d’alimenter l’usine en eau. Ce réservoir, conférant à la cheminée une allure de phare, en fait une exception givordine.
La Cheminée est entièrement bâtie en briques, certainement issues de l’une des briqueteries locales.
Aux abords de la cheminée, on peut encore trouver des tessons de contenants en verre, comme des fioles à médicaments (couleur brune : datant sûrement de la IIè GM), des blocs de verre brut agglomérés aux briques des fours et bâtiments, et des vestiges des murs en briques.
L’oeuvre de Salendre dans la ville
Givors a la chance de compter dans son patrimoine culturel, une douzaine d’œuvres de Georges Salendre. Né en 1890 à Romanèche-la-Montagne (Ain) et décédé en 1985 à Lyon, G.Salendre, ancien Résistant et Communiste, est un sculpteur lyonnais dont l’œuvre n’est pas inconnue des givordins.
Son engagement politique l’a rapproché de Camille Vallin, maire de Givors de 1953 à 1993. Leur conscience politique commune, ainsi que l’attrait de Camille Vallin pour l’art, sont à l’origine de la collection Salendre conservée à Givors.
Ensemble, les deux hommes créent en 1953 un salon annuel, le Salon des Arts de Givors, accompagné d’un catalogue, lequel nous renseigne beaucoup aujourd’hui sur l’histoire culturelle et artistique de la ville.
Naturellement et progressivement, Camille Vallin fait appel à Salendre pour orner Givors.
De nombreuses œuvres du sculpteur sont présentes dans la ville :
- Monument de la Résistance, avenue Leclerc. 1958 : commande de la ville de Givors (collaboration avec l’architecte René Bornarel).
- Crypte du Souvenir, place Jean Jaurès
- Le Rhône, promenade Maurice Thorez. Statue inaugurée le 1er juillet 1966. Statue monumentale en pierre de Bourgogne, taillée dans un bloc de 25 tonnes. Il s’agit en fait d’une sculpture qui avait été prévue en 1957 pour orner le centre du rond-point rive gauche à l’extrémité du pont de la Guillotière à Lyon. Herriot étant décédé en mars 1957, le projet a échoué. Il a été exposé en 1964 à La Courneuve. Dans une note conservée aux archives municipales de Givors, Salendre donne la description de sa statue qui reprend la tradition des statues de fleuves antiques et de l’époque classique : « athlète barbu, allongé, appuyé sur le bras droit derrière le dos, tenant dans la main gauche sa rame appuyée sur la cuisse ».
- La Commune de Paris, avenue de la Commune de Paris. Hommage à Louise Michel ; il s’agit d’une commande de la municipalité dans le cadre de l’aménagement de la zone d’habitations des Vernes.
- Captive, Quartier des Plaines. 1954, œuvre vraisemblablement exposée au Salon des Arts de Givors et achetée par la municipalité.
- Henri Barbusse, place Camille Vallin.
- Maurice Thorez, promenade Maurice Thorez.
- Joliot Curie, groupe scolaire Joliot Curie.
- L’Enfantement, centre hospitalier Montgelas .
- La Maternité, centre hospitalier de Montgelas.
- La République, statue en pierre de Pouillenay, Mairie de Givors.
- La Mère et l’Enfant , statue en pierre de Pouillenay, Mairie de Givors. 1960 : don à la ville de Givors.
- Le Torrent, Mairie de Givors.
- L’Enfant au raisin. Mairie de Givors.
La plupart d’entre elles sont exposées dans le parc de la Maison du Fleuve Rhône.
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